L'aluminium
La carrosserie Lecoq est réputée pour ses restaurations de grande qualité et la réparation de véhicules de prestige. Mais Lecoq a également ses spécialités qui ont fait sa renommée. Lecoq, c’est tout d’abord une grande maitrise du travail de l’aluminium.
De plus en plus de super cars ont une structure en aluminium, que ce soit Ferrari, Tesla, Lamborghini ou encore Jaguar...
Mais l’aluminium se retrouve également sur les anciennes et il nécessite un savoir-faire particulier et une minutie que l’acier ne requière pas. Que ce soit pour une personnalisation, une réparation ou une restauration d’anciennes sur des véhicules en aluminium, le travail doit lui être spécifique.
L’aluminium présente un risque d’écrouissage beaucoup plus important que l’acier. En effet, lorsqu’on redresse à froid un support en aluminium, celui-ci a vite tendance à fissurer.
L’aluminium s’allonge plus que l’acier, ce qui pose problème pendant les opérations de redressage.
Le matériau est tendre donc facilement marqué par les outils, surtout lorsqu’ils sont tranchants. Il est très élastique. C’est un avantage lorsqu’il grêle, par exemple. Mais c’est un inconvénient lorsqu’on cherche à le redresser. En effet, le marteau va rebondir. Il est donc nécessaire de frapper plus fort tout en prenant garde à son élasticité pour qu’il ne s’allonge pas.
Le travail de l’aluminium demande une vigilance particulière quand il est chauffé. En effet, ce dernier ne rougit pas comme l’acier. Il est donc plus difficile de contrôler la température et de le travailler à bonne chaleur.
Les propriétés de l’aluminium expliquent la délicatesse de son travail et entrainent un environnement propre, tout particulièrement pour la soudure.
Le travail de l’aluminium sur les anciennes se faisait souvent sur des éléments de peau comme le capot, la malle arrière, les panneaux de porte voire les ailes avant. L’aluminium était utilisé pour alléger le véhicule afin d’améliorer les performances des moteurs de l’époque, peu puissants.
On trouve de l’aluminium principalement sur les anciennes voitures de courses. Il s'agit donc d'un travail de forme. Aujourd’hui en restauration, le travail de forme équivaut à reconstruire des parties extérieure de l’automobile.
Le travail de l’aluminium nous amène sur les anciennes via la confection de nouvelles peaux mais également sur les modernes pour des personnalisations, des créations de pièces, ainsi que des réparations.
Cependant les modernes ne sont pas en reste pour autant. Aujourd’hui, beaucoup de super cars sont en aluminium. L’objectif est le même que les anciennes, alléger la voiture mais aussi rendre plus rigide les châssis afin de supporter plus de puissance.
L’aluminium se retrouve sous trois formes dans les voitures modernes: l’aluminium embouti, l’aluminium tubulaire et l’aluminium de fonderie. En effet, grâce aux évolutions techniques, on peut travailler l’aluminium de trois manières.
La première méthodologie de travail de l’aluminium est le rivetage.
La quasi-totalité des marques sur le marché l'utilise. On trouve deux formes de rivets : les rivets structurels à rupture de tige et les rivets auto-poinçonneurs.
La deuxième méthodologie de travail de l’aluminium est le collage.
Il peut être utilisé tant pour les panneaux de carrosserie, la peau que pour les éléments structurels comme les longerons, voire la cellule d’habitacle. La plupart du temps le collage s’accompagne de rivetage et/ou parfois de soudure.
La troisième méthodologie est la soudure.
Or sur l'aluminium, elle ne se réalise pas avec le même gaz que la soudure acier. De plus la soudure aluminium se fait à une température bien inférieure à celle de l’acier.
Le travail de l’aluminium nécessite un matériel spécifique et un savoir-faire pointu. Chez Lecoq, une zone exclusivement aluminium a été mise en place et la carrosserie est agrée Ferrari, Jaguar, Land Rover et Range Rover depuis 2012. De même, tous les ouvriers qui travaillent sur les super cars en aluminium ont suivi des formations spécifiques à chaque marque.